Une définition passe-partout de la dynamique de groupe tient à peu près dans les termes qui suivent : c’est « l’ensemble des changements adaptatifs qui se produisent dans la structure de l’ensemble du groupe à la suite des changements ‘d’une partie quelconque’ de ce groupe »… Bon, en d’autres termes, la somme d’individus n’en est pas une car il existe des phénomènes d’influence (souvent inconscients) dans le groupe qui ont des effets sur la direction qu’il prend et la manière dont il la prend.
Nous avons tous et toutes en tête la marquante expérience de Solomon Asch dans les années 50, non ? Au cas où cela ne serait pas le cas, en voici un court récit : trois droites parallèles de longueurs bien différentes sont présentées sur une feuille à un groupe de huit personnes : un cobaye et sept complices du chercheur.
Quand le cobaye est seul, il répond à 99% du temps juste à la question « quelle baguette fait la même taille que la baguette de présentation ? ». Qu’en est-il quand il répond après que les sept complices se soient accordés à donner une réponse fausse à votre avis ? À peine 25% des cobayes font un sans-faute durant les 18 répétitions de l’expérience. Autrement dit, les ¾ suivent l’avis du groupe sur une réponse très clairement fausse.
Nous avons donc la preuve de l’influence d’une majorité sur les décisions d’un individu, et plus particulièrement la facilité avec laquelle nous pouvons nous conformer aux normes et règles du groupe. C’est en partie lié à un besoin central pour l’être humain, dicté par le cerveau limbique : « se sentir appartenir à », soit d’être aimé et accepté par le groupe.
Si le groupe peut être vecteur de conformisme, il peut aussi être vecteur de créativité et d’expression singulière.
En fait, tout dépend du cadre qui est établi et des conditions dans lesquelles nous le situons. Dans l’expérience de Asch, la parole est donnée en dernier à l’individu, dans un groupe consensuel, avec l’attente d’une bonne ou mauvaise réponse. Nous avons tous un exemple de réunion de travail dans laquelle une minorité de personnes s’expriment et d’autres se conforment, quand bien même elles auraient de très bonnes idées ou réflexions constructives. Nous pouvons, à l’inverse, poser un cadre favorisant l’intelligence collective, la production d’idées et la cohésion.
C’est l’intention posée par l’atelier de co-développement, dans laquelle les managers, salariés, voire même des freelances, partagent autour de leurs problématiques. Loin de la formation théorique, nous sommes ici ancrés dans les pratiques et récits d’expériences pour éclairer une même situation sous de multiples angles. Chez Humans Matter, nous avons repensé la pratique du codev à travers Wesuccess®.
Nous nous appuyons sur la méthodologie Payette et Champagne qui permet de structurer la parole, l’écoute et la réflexion, pour mieux se diriger vers l’action concrète. Le “+” Wesuccess®, une plateforme permettant de générer et faciliter la dynamique de groupe sans contrainte géographique, et en réduisant la charge cognitive avec un système de synthèse des informations. Finalement, c’est un apprentissage, par et pour les pairs, sur leurs problématiques, pouvant aller du management au commercial en passant par des questions de santé mentale ou de développement professionnel.